Fynlie Walf Admin
Nombre de messages : 99 Date d'inscription : 06/10/2007
| Sujet: Les méandres de la pensées Ven 26 Oct - 1:50 | |
| C'était l'après-midi et au loin, une immense boule doré répandait déjà ces rayons. Tanné de l'atmosphère pesant de sa salle commune, Fynlie regardait le paysage, assis sur l'herbe mouillé du parc, près des grands feuillis de la forêt interdite.
Gardant le silence, elle fit courir ces doigts fins sur les racines noueuses d’un arbre à proximité, ressortit de terre par on ne sait quel moyen puis remonta jusqu’au collet, savourant le contact rugueux que lui offrait l’écorce, imaginant sans peine le cambium qu’elle touchait par la même occasion. Elle laissa remonter son regard le long du tronc jusqu’au houppier, cet enchevêtrement de branche dénudé par les supplices infligés par l’hiver. Quelques feuilles, plus chanceuses, tenaient encore sur l’ossature de ce qui était auparavant un arbre magnifique. L’une d’elle, étaient tombé sur le sol, et sans un regard pour le serpentard qui devait s’interroger sur ces réflexion, elle saisi celle-ci, traçant la courbe de ce qui était autrefois la gaine de son index. Puis comme pour l’arbre, elle remonta plus haut, observant la stipule, encore rattaché au végétal. Elle monta ainsi du pétrole jusqu’au limbe puis descendit jusqu’au milieu, touchant la nervure latéral et centrale. Elle eu un léger frisson et laissa de nouveau l’air remplir ces poumons, celui-ci passant par le pharynx puis par le larynx, puis suivant un chemin qu’elle-même ignorait, inconsciente de tout ce qu’une simple respiration enclenchait comme processus. Perdu dans sa contemplation de sa nature, elle laissa son esprit glisser hors d’elle, comme de l’eau qui file entre vos mains, le laissant vagabonder au-delà de la réalité, ce d’on elle avait besoin. Elle se plût à imaginer ces même arbres, ces plantes à leur saison florissante et sourit en imaginant une fleur d’une agréable beauté. Elle était d’un mauve métallique. Son pédoncule reposait sur de l’herbe mouillé par la rosé du matin. Les pétales étincelaient, miroitant sous cette eau claire, montrant en évidence leur pistil et leur étamine, qui était d’un jaune vif, comme le soleil qui brûlait dans le ciel vide. Fynlie s’en rappelait très bien car cette fleur, c’était celle qu’elle avait arraché à son refuge douillet pour poser sur la tombe de fortune de son père et de se belle-mère, à l’abri de tous. Personne ne savait, que sous la terre, reposait le symbole de l’amour et de la perfection, sous la forme d’un être vivant déchiré pour assoiffer le désir d’une adolescente de rendre justice en ce monde et d’embaumer son existence. C’était un symbole comme un autre mais Fynlie avait éprouvé une certaine satisfaction après avoir enterrés cette plante sauvage, en pensant avec tristesse qu’elle répandrait son parfum des lieux à la ronde. C’était une part de son vécu comme un autre qui , si à un moment donné avait eu une certaine importance, n’avait plus la moindre place dans son esprit et dans son cœur surchargé. Blasé, elle revînt enfin dans la réalité et regarda le miroitement de l'eau sur l'herbe mouillé, avec rage. . Mais elle ne vit que son propre reflet. Horrifié, elle recula vivement, comportement qui à première vue peux paraître bizarre. Mais elle ne s’en préoccupa guère, étant déjà submergé par une vague de pensée qui laissait une traîné amère derrière eux. Ces yeux noirs étaient revenus. Pourtant elle n’éprouvait ni tristesse, ni colère. Elle était simplement perdu. Elle se sentait comme un animal ayant perdu sa piste et qui erre sans fin, sans trouver le bon chemin. Cette carapace qu’elle s’était forgé, allait bientôt disparaître et elle le savait. Elle n’en était guère inquiète cependant, car toute chose finit par arriver un jour où l’autre. Portant une main à son visage, balayant un insecte invisible, elle tenta de raisonner calmement.
Son silence pouvait paraître inquiétant pour ceux n’ayant jamais croisé le fer avec elle, mais justement c’était mal la connaître de penser qu’elle serait bavarde. Fynlie était une personne spontanée et réfléchit.D'autant plus qu'elle était seule... | |
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